Le projet Diarra Kan
Le groupe Diarra Kan (qui signifie « la voix des Diarra » mais aussi « le rugissement du lion ») a été fondé dans les années 2000 à l’initiative de Petit Adama Diarra (musicien multi-instrumentiste, auteur, compositeur et arrangeur) pour rendre hommage et promouvoir les percussions traditionnelles ouest-africaines. À travers ce projet, Petit Adama Diarra puise son inspiration dans les répertoires traditionnels mandingues, qu’il enrichit et fait évoluer avec une recette et un groove qui lui sont propres. Diarra Kan se place donc à la frontière entre tradition et modernité grâce à des sons totalement novateurs.
Une formule évolutive
Le groupe, basé à Bamako, a évolué au fil des années mais la formation de base est restée la même. Elle repose sur un savant mélange de djembés, dunduns, balafons et baras, le tout sublimé par du chant. La danse fait également partie intégrante de la formule, lors des concerts, des danseurs accompagnent les musiciens de leurs chorégraphies énergiques. Qui dit percussions traditionnelles dit danse, évidemment !
Un projet empreint de générosité
Cette formule évolutive permet à Petit Adama Diarra de transmettre son savoir et de former les nouvelles générations. Il sélectionne de jeunes musiciens prometteurs et leur offre l’opportunité de participer à l’aventure en les intégrant aux répétitions, concerts et sessions en studio. Le projet Diarra Kan, empreint d’une grande générosité et d’humanité, reflète bien la personnalité de son leader.
Le premier album, intitulé Tounga, qui signifie « l’aventure » en bambara, est sorti en 2004 et a été produit par Christophe Guyomarch pour l’association Kounta Kinté. Ce premier opus a permis de poser les bases du projet Diarra Kan, qui mélangeait avec brio le son du djembé avec celui du kamele n’goni.
Cet album a également permis au groupe de se produire au Mali et réaliser une tournée en France, asseyant ainsi la notoriété de son leader, reconnu par ses pairs comme un des plus grands joueurs de djembé de sa génération.
Petit Adama Diarra revient avec son groupe Diarra Kan pour un 2e album exceptionnel, intitulé Né ma ni nyogon yé, du bambara « Je n’ai jamais vu ça ! ».
18 ans après le premier album Tounga, ils reviennent vous faire vibrer au son des percussions mandingues pour le plus grand plaisir de vos oreilles. Après toutes ces années, autant vous dire que le travail a été soigné et que vous ne serez pas déçus !
Dès 2009, l’idée d’un deuxième album est née, mais plusieurs années ont été nécessaires pour faire mûrir ce projet. Quand Petit Adama n’était pas sur les routes, il composait pour Diarra Kan. Sa créativité débordante a permis au groupe de travailler un répertoire d’une vingtaine de titres. De 2018 à 2021, le groupe a multiplié les séances en studio pour enregistrer différentes versions des morceaux qui constituent l’album Né ma ni nyogon yé, jusqu’aux ultimes prises de septembre dernier qui ont marqué l’aboutissement du projet.
Présentation de l’album
Cet album autoproduit de 10 titres est une belle démonstration de l’évolution du travail de l’artiste. Il revient aux sources familiales à travers l’orchestration de ses compositions. On y retrouve l’inspiration des musiques de son ethnie « bobo » où se mêlent balafons, baras, dunduns et djembés et où les chants créent un équilibre harmonieux d’une grande sensibilité.
L’album traite de sujets de société et d’actualités importants tels que le mariage, la stérilité des femmes ou encore le djihadisme au Mali. Petit Adama ajoute : “Ce projet était pour moi une manière d’encourager les jeunes dans ce contexte difficile au Mali, pour leur montrer que tout est possible avec du travail, de la persévérance et beaucoup de respect.”
Au-delà de la performance technique, vous serez séduits par la délicatesse et l’entrain des morceaux.
La sortie de l’album est prévue le 21 octobre 2022. Préparez-vous à danser !
Découvrez le 1er morceau de l’album sur la chaine YouTube du groupe :
Ce titre éponyme de l’album que l’on peut traduire par « Je n’ai jamais vu ça », aborde le sujet de la lutte contre le djihadisme au Mali.
Il retrace la vie des soldats maliens qui sacrifient leur vie pour défendre leur pays.
À l’aube de la sortie de l’album, le groupe a entamé une série de concerts lors desquels il a eu l’occasion de présenter ses nouveaux morceaux. Après une première date sur le Festival Gwa Sigui le 29 mai 2021 et un concert exceptionnel organisé par Petit Adama à la maison des jeunes de Bamako le 3 septembre 2021 (soutenu par l’association Instruments 4 Africa), les dates se sont enchaînées. Le groupe a ainsi participé au Festival Les Nuits du Djembé et du Balafon organisé par le percussionniste Bassidi Koné et au Festival Rendez-Vous Chez Nous, à Bamako en novembre 2021. Diarra Kan a ensuite été invité au Burkina Faso, dans le cadre du Festival Bolo’Arts en décembre dernier. L’album a reçu un accueil très favorable du public qui lui a rendu hommage à coup de pas de danses enflammés et de billets collés sur le front !
Retrouvez plus de vidéos sur la chaîne Youtube de Petit Adama Diarra